environnementOu pas à grand-chose… En effet, toute contrainte environnementale obligatoire et contraignante a pour effet inattendu de réduire la participation des agriculteurs aux mesures volontaires pour la protection de l’environnement !

C’est la conclusion d’une étude que vient de publier JCR, Joint Research Center, le Centre de Recherches de la Commission Européenne.

JCR a procédé à une étude de modélisation avec 600 exploitants d’Allemagne, d’Espagne et de Pologne, pour savoir comment les exploitants réagiraient à l’application du Green Deal.

Eh bien, dit l’étude, ils réagissent tout aussi sensiblement à l’obligation de respecter des contraintes environnementales obligatoires qu’aux modifications des aides directes.

Dans les deux cas il y a des conséquences sur les programmes environnementaux volontaires. Les agriculteurs font plus pour l’environnement s’ils reçoivent des aides directes plus élevées que quand ils doivent faire face à de fortes contraintes obligatoires.

La réussite des prestations de l’agriculture pour l’environnement dépend de la participation des agriculteurs aux mesures volontaires. Cette réaction à la participation aux mesures volontaires est importante pour les scientifiques. Pour eux le défi est d’arriver à un équilibre entre mesures de conditionnalités obligatoires, et le système des programmes volontaires, favorable à l’environnement.


Les résultats confirment tout simplement que les agriculteurs ont d’abord un comportement « économique » ! Si les agriculteurs répondent à des contraintes fortes, ils se sentent ensuite moralement libérés d’une participation aux programmes volontaires.

Chaque fois que l’on augmente leurs contributions obligatoires, ils diminuent leurs contributions volontaires. La contribution totale peut rester sensiblement la même en cas d’augmentation faible des contraintes obligatoires. Mais une augmentation forte des contributions obligatoires conduit à une diminution des participations volontaires et, de surcroit, à une diminution nette du total des pratiques pro-environnementales.

Ce qui veut dire que des transferts budgétaires trop importants vers les EcoSchèmes, ou mal compensées, diminuent le total des pratiques en faveur de l’environnement.
C’est dit par un service de la Commission : mieux vaut tard que jamais ! AM