Les citoyens helvétiques ont rejeté par référendum une "initiative" qui visait l’interdiction des « élevages de masse ».

La netteté du rejet est une surprise. Le rejet de "l’initiative" a atteint environ 66% des voix, les deux tiers. Seul le canton de Bâle-Ville a voté « oui ».

L’initiative qui avait recueilli suffisamment de signatures pour être été mise au référendum selon la Constitution helvétique, visait à y inscrire l’obligation pour tous les élevages suisses de suivre les directives de Bio Suisse, en particulier concernant les tailles des troupeaux. 

Les résultats sont encore plus mauvais pour les initiateurs que ne le laissaient prévoir des sondages préalables.

On peut dire que c’est une victoire brillante du syndicalisme agricole suisse, à la tête de la campagne pour ce rejet. On pouvait voir ses affiches partout à travers la Suisse. Le syndicalisme agricole suisse avait déjà réussi, dans un passé récent, d’empêcher la réussite d’initiatives venant du camp des Verts de gauche, concernant l’eau potable et les pesticides.

Il avait axé sa campagne majoritairement sur l’inutilité d’une telle initiative pour des élevages du gabarit des élevages suisses, en général bien tenus. Les paysans déclarent ne pas avoir attendu un témoignage de confiance d’une telle ampleur de la part de population.

Dans les cantons ruraux, les résultats étaient encore plus élevés : 76 % contre dans le Valais, 72 % dans le Jura, et 75 % dans les cantons d’Uri et de Schwyz. AM