Le ministre de l’agriculture d’Allemagne se déclare candidat au poste de Ministre-Président de Baden-Württemberg. Comme son nom ne le cache pas, il est turc par son origine familiale, mais il est né en Allemagne, et se revendique volontiers comme « un Souabe anatolien ».
Bon, il a le droit. Mais ce qui surprend c’est qu’il revendique aussi de demeurer ministre fédéral de l’Agriculture
Dans le fonctionnement politique allemand, il est en fait candidat pour conduire la liste des Verts dans l’élection qui aura lieu en 2026 dans le « Ländle », comme on dit tout autour de Stuttgart. Le Bade-Wurtemberg est l’un des grands Länder industriels allemands.
Ce Land verra après de longues années de gouvernement, le retrait du seul ministre-président Vert, Winfried Kretschmann.
Le parti qui obtient le plus grand nombre de voix obtiendra le poste de ministre-président, qui sera chargé de négocier et de former une coalition sur un programme commun.
Ce ne sera pas facile pour le Vert Ozdemir, car les sondages donnent à la CDU plus de 10 points d’avance sur les Verts, qui ne recueilleraient que 18 % dans ce Land gouverné par un Kretschmann hautement respecté.
Plus de 55 % des interrogé ne croient vraiment pas que Özdemir sera leur ministre-président, et seuls 23 % lui accorderaient ce futur succès. Ils donnent plus de chance au CDU Manuel Hagel (36 ans).
On déjà un aperçu des munitions qui seront utilisées contre lui et les Verts dans les jours qui viennent. Ce retrait de Berlin est un signe supplémentaire de la faiblesse de la coalition au pouvoir à Berlin.
Le ministre cherche ainsi à sauver sa carrière politique en annonçant son départ pour Stuttgart bien avant la fin de la législature. Mais il est coresponsable du bilan catastrophique de la coalition berlinoise dite des feux tricolores « Ampel ».
Ce ministre n’est jamais vraiment convaincu dans son ministère de l’agriculture. Son cœur n’a pas battu pour l’agriculture, dont il n’a jamais été l’avocat, notamment dans les économies financières déséquilibrées acceptées pour l’agriculture.
"Il n’a rien apporté à l’agriculture à part des phrases creuses", disent ses détracteurs paysans. Les, agriculteurs ajoutent : "nous avons besoin d’un ministre à plein temps et pas de quelqu’un qui passe son temps en campagne électorale"…