Le PPE veut un report à 2024. Les partis regroupés au PPE veulent reporter la réforme prévue pour 2020 à 2024 afin de la découpler des négociations Brexit. Ils proposent de continuer avec la PAC actuelle jusqu’en 2024.
Le PPE vient de trouver en ce début de semaine un accord interne sur l’avenir de la politique agricole commune. Le papier, dit de « stratégie », qui vient d’être publié par le plus important parti du Parlement européen prévoit tout d’abord le report de la réforme, et la continuation de la politique en cours jusqu’en 2024.
Avant toute réforme, estime-t-il, il faut terminer les négociations sur le Brexit et la redéfinition des relations avec la Grande-Bretagne, en vue d’aboutir à un cadre financier stable. Il indique ensuite ses propositions pour la future réforme.
Le PPE affirme que le soutien à l’agriculture à travers les aides directes doit être maintenu à l’avenir, y compris après la réforme, afin d’assurer la stabilité et la sécurité des revenus agricoles, et d’amortir la volatilité des prix agricoles.
Ces paiements ont une vraie plus-value pour l’Union Européenne, et devraient donc continuer à être financés complètement sur le budget européen. Le PPE rejette un cofinancement dans le cadre du premier pilier de la PAC. Il faut néanmoins que les aides directes soient mieux justifiées et expliquées concède le PPE. Les paiements aux agriculteurs sont justifiés pour compenser des prestations collectives parmi lesquelles le PPE range la sécurité alimentaire, les normes élevées de protection des animaux, la qualité élevée des aliments, le maintien des paysages et les actions de protection de l’environnement et du climat.
Le PPE considère comme nécessaires des paiements compensatoires volontaires des Etats, qui permettent aux agriculteurs de réagir à des crises climatiques, sanitaires ou de marchés. Par ces paiements du second pilier, les agriculteurs dans chaque Etat devraient avoir la possibilité de choisir les meilleurs instruments privés de stabilisation et de gestion des risques. « La PAC d’avenir doit permettre un accès simple à des assurances privées (par exemple : contre les risques climatiques) et aux instruments de gestion des risques (par exemple : fonds d’investissements et instrument de stabilisation des revenus). »
Le PPE se prononce contre la suppression du verdissement. Celui-ci doit rester au 1er pilier des aides directes. Mais ce verdissement doit être simplifié et amélioré, pour permettre une simplification des travaux agricole, et permettre aux exploitants de s’engager dans une agriculture plus durable.