Seule certitude, les délais ne seront pas respectés.
Et s’il n’y avait pas d’accord en 2020 sur la réforme de la PAC ?
C’est une question qu’on ose pas poser publiquement pour le moment, mais déjà on voit les prises de positions se multiplier dans tous les sens, de la continuation pure et simple de la PAC actuelle, jusqu’à sa suppression, en passant par de multiples « jeux de piliers ».
On dit dans les couloirs bruxellois que les activistes de l’environnement ont déjà envoyé des dizaines de milliers de prises de positions type copié/collé pour arriver à dominer l’orientation générale de la consultation publique sur le sujet…
Il est évident maintenant que l’on n’aura aucune précision sur le budget agricole avant avril 2019, la fin des deux ans de négociations sur le Brexit qui sont engagés. Et l’on ne sait pas si ce terme d’avril 2019 sera vraiment respecté. Le mandat du Commissaire Paul Hogan finira en septembre 2019, et on ne voit pas comment les discussions de détail pourraient trouver leur espace nécessaire.
Le Parlement européen sera renouvelé en mai 2019 et il ne pourra pas y avoir de grandes décisions non plus entre avril et septembre 2019. Il faudrait donc un vrai miracle pour arriver à une application de la nouvelle PAC dès 2021, et il faut en plus prendre en compte les changements de personnels de négociation et les délais de ratifications. Tout est concentré sur quelques mois de 2019 à 2020.
Pour les aides directes, pas trop d’inquiétude, elles pourraient être reconduites automatiquement. Mais pour le développement rural, la continuité des aides n’est pas assurée !