Doubler la production mondiale de blé ? C’est possible (et nécessaire).
C’est la première fois que, grâce à la publication d’un groupe de scientifiques dans la revue Nature Food, on a une analyse aussi nette du potentiel inutilisé du blé. Elle arrive à la conclusion que les rendements mondiaux ne sont que de moitié de ce qu'ils pourraient être.
La sécurité d’approvisionnement en produits alimentaires de base, tendue depuis longtemps, est en plus impactée par la guerre en Ukraine. Le changement du climat et l’augmentation de la population font que l’amélioration de la sécurité alimentaire restera un thème majeur.
Le blé est l’une des principales céréales du monde, et l’un des principaux produits alimentaires de base. Il est cultivé dans plus de 100 pays, et il fournit plus de 20 % des calories et des protéines. Beaucoup de pays en développement dépendent fortement d’importations et souffrent de prix élevés et de ruptures d’approvisionnements. Les risques sociaux, les réactions populaires, les migrations et les affrontements guerriers n’en sont que renforcés.
Le groupe suisse Nestlé et son partenaire Fonterra ont vendu leurs parts de l’entreprise Dairy Partners Amérique (DPA) au Brésil, au groupe français Lactalis qui étend ainsi sa présence au Brésil. La vente se monte à environ 700 mio de Real ou 130 mio €.
L’information est fournie par la Nasa Harvest : la Russie aurait pillé 5,8 miot de blé dans les champs ukrainiens, dans les zones qui ne sont plus sous contrôle de Kiev.
La SEMAE, l’interprofession française des semences et plants, qui représente l’ensemble des acteurs de la filière (63 fédérations et associations), a publié récemment une analyse inquiète de la situation de cette filière. 