brexit 2Pour l’essentiel, la bonne nouvelle est que l’accord intervenu dispose que les échanges commerciaux agroalimentaires resteront libres de droits de douanes, et qu’il n’y aura pas de contingents. Les relations commerciales avec le Royaume Uni  pourront donc être maintenues.

Sans cet accord, les pertes pour les exportations agroalimentaires européennes auraient sans doute été le double de celles qui pourraient se produire, selon l’opinion de la ministre allemande Julia Klöckner, présidente sortante du Conseil des ministres de l’Agriculture. 

Mais la Grande Bretagne quittera bien au 1er janvier 2021 le Marché Unique et l’Union douanière. La libre circulation des personnes, des biens, services et capitaux avec la Grande-Bretagne prend fin, pour faire place aux règles futures de l’accord commercial et de coopération, encore en procédure de ratification.

wojJanusz Wojciechowski, le Commissaire à l’Agriculture, vient de formuler des « recommandations » pour l’élaboration des plans stratégiques nationaux. Celles-ci montrent bien qu’à Bruxelles et à la Commission, on ne renonce pas à injecter les objectifs du programme « Farm to Fork » dans l’application de la nouvelle PAC. Et ceci bien que les objectifs de réduction d’intrants agricoles ne fassent pas partie de la réforme PAC.

Le Commissaire polonais affirme, lui, que ces objectifs doivent être pris en considération dans les plans stratégiques des Etats.

En d’autres termes les Etats doivent veiller à ce que jusqu’en 2030 les produits de traitements diminuent de -50 %, les engrais de -20 %, les antibiotiques de -50 %, et que l’agriculture bio se pratique sur 25 % de la surface agricole. C’est bien sur ces bases que les recommandations de la Commission faites aux Etats pour l’application de la réforme de la PAC ont été élaborées.

chine truiesLa production porcine chinoise, en partie démantelée par les épizooties depuis plusieurs années, est en train d’opérer un redressement rapide. Et spectaculaire. Et surtout sur la base d’une restructuration totale des outils de production. Porcheries géantes, mega abattoirs, subventions ad libitum, tout est grand, très grand, en un mot : chinois.

Voyez l’énorme complexe d’élevage de Muyuan Foods près de Nanyang qui comptera 84 000 truies en capacité totale. C’est un exemple que Pékin veut faire prospérer et il y aura d’autres installations de cette taille.

Du côté des abattoirs, l’hécatombe réalisée ces dernières années a été massive et sans doute douloureuse ; il y avait plus de 20.000 installations méritant plus ou moins le titre d’abattoir, il n’y en a plus que 5000, et parmi ceux-ci le nombre de grands abattoirs augmentent vite. Un très-très grand est en construction, sa capacité finale est prévue à 8 mio de porcs/ an.

LsV 1Les agriculteurs du Land schafft Verbindung secouent rudement l’organisation agricole et la distribution alimentaire. Ils se lancent dans la revendication d’un changement complet, et périlleux, de système.
Les blocages de dépôts centraux de discounter ou de chaines de supermarchés se multiplient depuis quelques semaines.

Les discounters, accusés de constituer des fauteurs de bas prix, sont particulièrement dans le collimateur. Ces blocages se déroulent dans le calme jusqu’à présent, en affirmant une recherche de dialogue. L’opinion publique soutient les agriculteurs, en comprenant qu’il s’agit d’obtenir de meilleur prix pour le lait et la viande, dans la situation difficile actuelle.

Mais c’est aussi très clairement, la poursuite d’autres objectifs, plus ou moins officiellement annoncés.
En effet, les participants à ces blocages de dépôts sont des coalisés sous l’égide de LsV, qui réunit dans ces actions le BDM laitier, AbL,le groupement pour l’agriculture paysanne et les Freie Bauern - on citent aussi les deux Milk Boards, allemand et européen, de la même mouvance BDM).