chovivaC’est une start-up munichoise, Planet A Foods, qui produit ce « chocolat alternatif » (sic) mis en vente en supermarché. Pour le moment, ce produit à base d’avoine ( !) est seulement présent dans la chaine de distribution Rewe, la n°2 des chaines alimentaires allemandes, dans ses magasins en Allemagne et en Autriche.

Outre Rewe, cette société est soutenue par un « « grand » des biscuits, Griesson-de Beukelaer, qui annonce la mise sur le marché des biscuits Cercola à glaçage Choviva, et envisage une extension à ses marques de distribution.

Plus le prix du cacao augmente, plus le choix de « l’alternative », c’est-à-dire de l’ersatz, devient lucratif, ont vite calculé les partenaires. Actuellement le cacao coûte 60 % plus cher que l’année dernière, et de nombreux producteurs du secteur des produits sucrés ont dû augmenter leurs prix.

Planet A Foods grille et fermente de l’avoine et des graines de tournesol, et livre un produit semi-fabriqué pour l’industrie, en masse liquide, et plus tard en barres.  Depuis des mois, des cakes et des dragées ont été testés à la consommation.

WNWN Food Labs à Londres est également sur ce créneau avec un produit à base d’avoine et de caroube, et prétend avoir été le vrai inventeur du produit de substitution ; mais pour le moment c’est  Planet A qui s’impose dans la distribution de masse.

vereskyPar l’émission d’innombrables actions, le fondateur de la holding luxembourgeoise Kernel, l'ukrainien Andrij Verevskiy (49 ans, photo), a repris le contrôle total de l’entreprise, qui est le plus grand exportateur de céréales et de tournesol d’Ukraine.

Certains actionnaires portent maintenant des accusations de fraude, quant au scandale il éclabousse partout. En attendant la suite, la valeur des actions s’est effondrée, au bénéfice d’un seul.

La petite entreprise fondée il y a 30 ans est devenue la plus grande entreprise agroalimentaire ukrainienne. Ses actions sont cotées à la bourse de Varsovie, où elles ont connu un crash retentissant.

Il a été provoqué par le président du conseil d’administration lui-même, le très habile Andfrij Verevskiy.

Pour reprendre le contrôle total, il a commencé en mai à racheter des actions à  travers sa société personnelle de participations Namsen Limited, soit 30 Mio d’actions de Kernel, pour un cash de quelque 123 Mio €.

BBB 2Les élections législatives là-bas auront lieu le 22/11/2023 et la température des débats montent rapidement, en spéculant sur les résultats  du « parti paysan », le BBB, qui table sur ses succès récents aux élections régionales pour aller plus loin.

On commence à voir les contours du programme du parti BBB, qui veut donc être la voix de l’agriculture et de la ruralité, et qui a des ambitions rien moins que gouvernementales.

Caroline van der Plas, la tumultueuse dirigeante de ce nouveau parti (photo), a tenu quelques meetings qui permettent d’entrevoir son programme. Au niveau européen, ce parti veut la renégociation de toute la politique de protection de la nature et de la politique migratoire.

Il veut une généralisation des clauses de « opt-out » au bénéfice des Pays-Bas. Ce parti est aussi très critique vis-à-vis des propositions européennes NRL de renaturations ; mais il est pour les nouvelles techniques de sélection Crispr/Cas.

Le projet d’accord Mercosur doit être renégocié, car tel que, il conduit à des distorsions de concurrence au détriment des agriculteurs européens tout en provoquant encore plus de déforestations en zones tropicales. Aux Pays-Bas il veut la suppression du ministère pour la nature et l’azote, et confier ces missions à nouveau au ministère de l’agriculture. La législation actuelle sur l’azote doit disparaitre.

Les membres du parti pourront réfléchir à ces orientations pour se prononcer le 23 septembre en assemblée générale sur un programme définitif.

escargotLe Nationalrat, la Chambre helvétique des députés, a voté par 146 voix contre 31 une motion pour que les escargots soient classés dans la catégorie des animaux d’élevage.

Mais le Bundesrat, le gouvernement helvétique, est opposé à ce classement, estimant que les escargots, comme les insectes, les poissons ou les algues, ne sont pas à considérer comme animaux d’élevage.

Il y a évidemment derrière ce bras de fer la question de l’extension de la politique suisse d’aides directes à l’agriculture  

Selon les défenseurs de la motion, il faut rendre possible en Suisse ce qui se pratique ailleurs dans le monde, à savoir des élevages professionnels d’escargots. Cette production est propre, écologiquement durable, avec un potentiel élevé, comme le montrent les élevages en Turquie, en Indonésie, ou en Roumanie. 

Cette production utilise peu de terres, et la consommation d’escargots figure déjà sur les cartes de la gastronomie de certaines régions suisses. De toute manière, les exploitations agricoles suisses sont encouragées à se diversifier.

Nul besoin de créer de grandes infrastructures. La nourriture des escargots peut être produite sur place, avec utilisation de déchets végétaux.  

Le gouvernement y étant opposé, la question devra maintenant être débattue au Ständerat, la seconde Chambre helvétique  

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François Landrieu

Fondateur de Socopag

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