Minette Batters craint le Brexit.
Minette Batters, qui a été élue présidente de la centrale agricole britannique NFU le 21 février dernier, considère que le maintien des échanges libres de droits de douanes avec l’UE pour les produits agroalimentaires, après le Brexit, est une simple question de survie pour l’agriculture de son pays.
L’agriculture britannique ne peut pas tourner le dos au marché de l’UE, écrit-elle dans le journal « Shropshire Star ». L’UE restera, après le Brexit, très importante pour l’agriculture britannique : 80 % des exportations de produits laitiers britanniques vont en UE, 40 % des viandes d’agneaux, et 70 % des exportations de blé et d’orge.
La NFU souhaite que l’agriculture britannique soit « plus fortement présente à Bruxelles » (ça n’en prends pas le chemin, madame la présidente, et il aurait peut-être fallu y penser avant de voter…).
La présidente de la NFU demande au gouvernement britannique d’écouter le secteur agricole et alimentaire et de mieux le prendre en compte dans les négociations avec Bruxelles en l’y associant. C’est une branche qui compte 3,8 Mio d’emplois et contribue pour 126,43 Mio € (112Mrds £) au PIB.
Batters est la première présidente de NFU ; elle a succédé le 21 février dernier à Meurig Raymond. Elle est exploitante en Wiltshire, et depuis 2014 vice-présidente de l’organisation syndicale NFU, National Farmers Union.