Le DBV garde son calme. La ministre Julia Klöckner aussi.
Les réactions du secteur agricole allemand aux récentes propositions du Commissaire Phil Hogan paraissent globalement négatives. Chaque secteur trouve à récriminer sur tel ou tel point et fait monter le tension globale. Comme on pouvait s’y atteindre le plafonnement des aides directes est partout dans les lignes de mire.
Etonnamment, dans ce concert pour savoir qui y va le plus fort, c’est le président Joachim Rukwied au nom du DBV, qui reste le plus posé. Selon sa lecture du projet, les contraintes d’environnement pour les aides directes augmentent, alors que le budget agricole diminue. Au total les aides directes agricoles perdent largement leur fonction de soutien au revenu agricole.
Les possibilités laissées aux Etats membres, peuvent aussi conduire à de nouvelles distorsions de concurrence. Le premier pilier de la PAC ne doit pas être surchargé de contraintes environnementales. Dans ce projet il ne trouve pas de diminution notable et efficace de la bureaucratie. L’obligation de plafonner les aides est une fausse route. Il considère par contre que favoriser les premiers ha jusqu’à la moyenne des exploitations, est une façon adaptée de tenir compte des différences de structure parmi les exploitations agricoles. Les discussions commencent, dit-il, et il faudra qu’elles apportent beaucoup d’améliorations.
Certains parlent de mise en route d’un monstre XXL de verdissement, d’autres, comme les Verts, de recul dramatique, d’autres encore de projet destructeur d’emplois à l’Est. Pour les protecteurs de la nature, on parler de drame pour le maintien de la variété des espèces et des espaces. La ministre de l’agriculture Julia Klöckner y voyait immédiatement des ombres et des lumières, puis on l’a vue se rapprocher rapidement des positions DBV
La tonalité générale pessimiste n’arrange par contre en rien la perception de l’Europe par les citoyens, elle qui en aurait tant besoin actuellement…