serpentChaque jour environ 7 400 personnes sont mordues par des serpents venimeux dans le monde, soit 2,7 Mio de personnes par an. Et chaque année, pour 138 000 humains les choses se terminent assez mal, c’est-à-dire au cimetière.

Pour 400 000 autres, c’est grave aussi car ils gardent des séquelles permanentes dont la cécité, les amputations ou des séquelles post-traumatiques.

L’OMS a développé une stratégie pour diminuer le nombre de morts de moitié d’ici 2030. Son coût serait d’au moins 82 Mio $ Elle sera officialisée fin mai à Genève à l’assemblée générale de l’Organisation mondiale. Celle-ci veut notamment mieux informer les populations dans les zones de dangers.

Un accent particulier sera mis sur le port des chaussures. Les populations seront incitées à se rendre immédiatement en clinique et non chez des guérisseurs traditionnels.

Les médicaments de première urgence seront mis en place dans les villages, et l’OMS veut aider la fabrication de contre-poisons, qui est insuffisante actuellement. AM

matinquaimC’est ce que vient de rappeler Herr Doktor Matin Qaim, professeur de l’Université de Göttingen, spécialiste réputé de l’alimentation et de la faim dans le monde.

Qaim est membre de plusieurs conseils supérieurs consultatifs du ministère de l’agriculture, conseiller de l’Académie papale des sciences et titulaire de la distinction rare de Fellow of Agricutural & Applied Economics Association (AAEA) aux USA. Il était récemment l’invité à l’assemblée générale d’Agravis, à Hanovre, le second « mastodonte » coopératif allemand de l’approvisionnement et du stockage.

Il a commencé par surprendre son auditoire en affirmant que jusqu’à présent le changement du climat n’a pas été globalement défavorable de la productivité agricole. Il y a des régions qui profitent du changement de climat, comme par exemple la Sibérie. Les augmentations et les diminutions de productivité se compensent jusqu’à présent. Mais cela changera bientôt. A peu près, 70 % des études prospectives arrivent à la conclusion que d’ici 2050 il faudra s’attendre à des baisses de productivité de 10 à 25 %.

Baumann Werner BayerDouche froide pour Werner Baumann (57 ans), le patron de Bayer : l’assemblée des actionnaires lui a refusé le quitus de sa gestion à 55,5%, alors qu’il avait recueilli un confortable 97% l’an passé. La direction a tenté par tous les moyens de justifier la reprise de Monsanto, de mettre en avant certains bons résultats et réaffirmer que le glyphosate ne présente pas de danger, mais rien n’y a fait et les actionnaires ont sanctionné.

Avertissement sans trop de frais, puisque de son côté le conseil de surveillance a renouvelé sa confiance au conseil d’administration avec un vote à 66,5% des voix. Herr Baumann reste donc à son poste, mais c’est quand même un sérieux revers pour sa politique. Ça ne va pas plus loin pour le moment parce que personne ne souhaite le chaos. Mais dans un groupe allemand, un dirigeant qui fait moins de 90% de vote favorable dans l’actionnariat n’a pratiquement plus aucune chance de faire de vieux os.

BiofachLe salon Biofach 2019 qui s’est tenu à Nüremberg du 13 au 16 février dernier a recensé plus de 2.900 exposants et 50.000 visiteurs venus de 129 pays, ce qui en fait la manifestation mondiale de pointe de ce secteur des produits bios.

En Allemagne même, le nombre d’exploitations agricoles bios a augmenté de +6% en 2018, et les surfaces exploitées ont progressé de +8%. Cette évolution positive est intéressante mais il est clair que ce qui attire l’attention des observateurs est la forte implication des grands distributeurs dans cette nouvelle filière, à l’exemple de Lidl avec Bioland et de Kaufland avec Demeter.

La question brule maintenant les lèvres de tout le monde : quelles vont être les conséquences de cette main-mise de la grande distribution sur les débouchés des productions bios et, par un inévitable ricochet, sur les producteurs bios aux mêmes ? Or de l’avis général, il est à craindre que les effets ne soient pas si positifs que cela !