Avec l’inflation galopante et l’effondrement du peso (0,0083 €,près de – 50% en un an) les producteurs argentins de viande bovine préfèrent exporter leur production plutôt que de la livrer sur le marché intérieur.
Le gouvernement présidé par Alberto Fernandez estime que c’est la principale cause de la rareté constatée sur les marchés argentins, et de l’augmentation continue des prix de la viande bovine, qui constitue là-bas une base de l’alimentation (57 kg/ an, contre moins de 20kg en France).
Il tire le frein de secours et interdit les exportations, une décision au départ limitées à 30 jours. Mais cde plan a immédiatement suscité l’opposition de la CRA, la Fédération agricole argentine, et celle-ci a décidé une grève des livraisons de bétail pendant une semaine. Selon les médias, cette grève des livraisons est entrée en vigueur.
Le président avait espéré que les comptoirs de vente de viandes se regarniraient progressivement dans les semaines qui viennent. Il reproche au secteur viandes des activités spéculatives, et des contournements de règles de douanes. Il réaffirme ne pas accepter les augmentations des prix de la viande bovine pour le pays qui souffre de trois ans de récessions, et des conséquences de la pandémie du coronavirus. Il estime que le problème de la viande a échappé à tout contrôle car depuis des mois le prix augmentent sans raison.
En avril les prix étaient de 46 % supérieurs aux prix d’avril de l’année passée. Les prix de la viande bovine sont de 65,3 % supérieurs à ceux du même mois de l’année écoulée. L’année dernière le pays a exporté de la viande bovine et des cuirs pour 2 Mrds €, surtout vers la Chine, l’Allemagne, et Israël. AM