glyphosate 2Objet de tant de débats, de déclarations, de polémiques, cet herbicide… remplit toutes les conditions pour obtenir le renouvellement de son autorisation à partir de 2023.

C’est la conclusion des diverses Agences de sécurité de France, des Pays-Bas, de Suède, et de Hongrie.

Depuis le 15 juin leur projet de rapport est accessible au public sur les serveurs de l’UE, mais à cette heure peu d’observateurs l’ont remarqué. Nous, si.

Les quatre Agences de sécurité ANSES (F), Ctgb (NL), Kemi (SW) et Nebih (H) ont reçu en mai 2019 de la part de la Commission européenne la mission d’évaluer scientifiquement en commun le glyphosate. Cette mission leur a été confiée dans la perspective de la fin de l’autorisation de l’herbicide le 15/12/2022.

Dans leur rapport de 11 000 pages les quatre Agences nationales considèrent que le glyphosate remplit toutes les conditions pour continuer à être autorisé au sein de l’UE. Elles ont pris en considération toutes les études scientifiques disponibles et validées, concernant les effets de la substance active sur la santé et l’environnement. Cette substance n’est ni cancérigène ni dommageable pour le patrimoine génétique. L’UE doit donc examiner la demande de prolongation.

Les quatre Agences de sécurité ANSES (F), Ctgb (NL), Kemi (SW) et Nebih (H) arrivent aux conclusions suivantes :
- le glyphosate n’est pas cancérigène,
- il n’est pas dangereux pour le patrimoine génétique,
- il n’est pas toxique pour la reproduction,
- il n’est pas dommageable pour les organes,
- il n’est pas dangereux pour le système hormonal (pas disrupteur endogène).

Pour deux cas d’utilisation, les experts proposent des baisses de valeurs de références toxicologiques afin d’accroitre la sécurité d’utilisation, et recommandent des essais complémentaires pour obtenir des données supplémentaires sur les résidus dans les cultures qui suivent un traitement.
Au total les Agences considèrent que le glyphosate peut être appliqué en sécurité dans tous les domaines pour lesquels il y a eu demande d’autorisation. Les conditions d’autorisations pour des produits de traitements sont remplies, selon les règles européennes 1107/2009. Les quatre Agences cautionnent ensemble cette évaluation des risques

Le rapport des quatre a été adressé à l’EFSA, l’Agence européenne de sécurité alimentaire, et à l’ECHA l’Agence pour les produits chimiques. EFSA procèdera en septembre à une consultation publique. EFSA et Echa, feront ensuite connaitre leur recommandation à la Commission européenne pour l’examen du renouvellement demandé. La Commission transmettra ensuite un projet de décision au Conseil des ministres.
Le baril de poudre que représentent ces différents avis scientifiques va-t-il exploser en route ? Quelle position vont ensuite prendre les Etats qui ont déjà légiféré sur le sujet, comme notamment la France ? Il va y avoir du sport, même après l’Euro…    Antoine Muller

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François Landrieu

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