DürrGros nuages sur le n°1 laitier russe. Les banques russes sont-elles en passe de détruire le conte de fées « Ekosem » de l’allemand Stefan Dürr ?

On sait que dernier, qui a aujourd’hui 57 ans, a depuis plusieurs année monté dans la Russie de Poutine un véritable « empire du lait » avec la société Ekosem, qui se situe au 3eme rang mondial du secteur.
Visiblement les banques russes veulent aujourd’hui pousser le fondateur d’Ekosem vers la sortie, contre sa volonté. Il était pourtant dwonné pour être un ami et conseiller de Poutine, et il est président de l’organisation russe des producteurs de lait.

D’une information ad-hoc du 26/7/2021, faite conformément aux règles européennes, il ressort qu’Ekosem est en discussion avec son principal partenaire financier Rosselkhozbank, la banque agricole russe, associée dans ces discussions avec la Sberbank, sur le financement à moyen et long terme du groupe. Ekosem-Agrar AG, qui a son siège à Walldorf, en Bavière, lieu d’origine de Dürr, est la structure capitalistique d’Ekosem et est coté à la bourse de Stuttgart.

Les discussions concernent surtout la méga-entreprise laitières EkoNiva et ses filiales, mais également la participation majoritaire, dite temporaire de Rosselkhozbank. En d’autres termes la reprise d’EkoNiva par les banques russes est sur la table. Ekosem est également le plus grand du commerce des machines agricoles en Russie

Il ressort également de cette communication que Rosselkhozbank essaie de reprendre des parts des holdings russes intermédiaires, contre quoi le fondateur se défend. Il a obtenu une protection juridique provisoire jusqu’au 24 août d’un tribunal arbitral de Voronej. A la suite de cette communication en UE, les valeurs Ekosem ont immédiatement chuté à la bourse de Stuttgart.

Le journal russe Kommersant, se référant aux avocats de Dürr, estime qu’il sera difficile d’établir qu’il y ait eu agissements douteux de la part de la banque pour empêcher la reprise des parts par cet Institut de crédit. Chez Ekosem, on estime que la banque veut arriver à réorganiser le financement de telle sort qu’une reprise soit possible.

Au 31/12/2020 le bilan laitier indiqué par Kommersant aurait atteint la somme de 1,9 Mrd €, alors que les capitaux propres ne seraient que de 234 Mio €, un taux qui rend vulnérable. Le financement extérieur était de 1,7 Mrds € en prêts bancaires et en obligations.
Toujours selon Kommersant la holding négocierait la vente d’une grande partie de ses parts. La présentation du rapport de l’année 2020 n’a pas eu lieu, elle a été reportée.

Rappelons quelques chiffres de EkoNiva, la holding laitière qui est en cause (58,8 % de parts pour Dürr) : 210 000 bovins, 110 000 vaches laitières, 3200 tonnes de lait par jour, le plus grand producteur de lait de Russie, environ 630 000 ha en exploitation, et une marque propre de produits laitier sur les marchés russes.
Du coup toutes les spéculations sont possibles jusqu’à clarification de la situation : disgrâce, trop de puissance, chiffres plus mauvais qu’indiqués, relocalisation en Russie de la holding etc… AM

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François Landrieu

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