Selon les derniers sondages disponibles, les agriculteurs allemands s’apprêteraient à voter selon la répartition suivante : 58% pour la CDU/CSU ; puis 19% pour les libéraux de la FDP ; 13% pour AfD, extrême droite ; 3% pour les Verts de Bündnis90/Die Grünen ; 3% pour les sociaux-démocrates de la SPD ; 2% pour la gauche Die Linke ; 2%: autres.
La situation générale de l’électorat est on le sait assez compliquée. Car les sondages montrent aussi que ceux qui voudraient voter CDU/CSU ne voudraient pas du leader de ce parti, Armin Laschet, comme chancelier.
De même, beaucoup voudraient Olaf Scholz, actuel vice-chancelier et ministre des finances comme chancelier, mais ne souhaitent pas voter pour son parti, la SPD.
Chez les Verts, on se voyait déjà à la chancellerie à la tête d’une coalition CDU/CSU/ Verts. Mais Annalena Bearbock, qui mène la campagne en leur nom, a accumulé tant d’erreurs qu’on est convaincu, même chez les Verts, que Robert Habeck, son très charismatique rival au sein des Verts, aurait fait mieux.
A l’issue de ces élections, il y aura donc à coup sûr, après des négociations plus ou moins longues, un gouvernement de coalition. Mais laquelle ? La plus évidente est une nouvelle grande coalition CDU-CSU/SPD, dont tout le monde prétend ne surtout plus vouloir ! Reste la « Jamaïka », Noir-Jaune et Verts, c'est à dire CDU/CSU- FDP-Verts, voire la peu vraisemblable alliance de gauche SPD-Verts-Linke.
Reste la question de savoir quelle importance aura l’AfD à l’extrême droite, ce qui constitue pour le moment une petite inconnue du scrutin. Décidemment, le règne Merkel finit moins bien qu’on l’espérait. AM