Ce réseau d’experts (notre photo, le jour de son installation en 2019 par la ministre Julia Klöckner) devait piloter la reconversion des élevages allemands. Son programme occupait pendant les dernières années une place centrale dans la politique agricole allemande.
Le DBV et la Fédération de la coopération agricole, DRV, certifient à la commission d’avoir rempli son rôle, et que sa disparition souligne le manque d’intérêt pour les élevages, et de courage, de la coalition gouvernementale actuelle, pour réaliser les recommandations qui sont sur la table. Du côté des organisations, AbL de l’agriculture paysanne, et Bund, l’Union des organisations de protection de l’environnement, on estime que cette dissolution est une erreur qui provoquera un retour de tous dans les tranchées passées.
En réalité cette dissolution ne peut pas être une surprise, les avertissements étaient répétés, et rien ne se passait depuis des mois.
Les problèmes de l’élevage restent, et les propositions également. Il reste en particulier les propositions de financements à partir de prélèvements sur les viandes vendues. Il n’y a vraiment pas eu de volonté politique de réaliser ces propositions ni surtout de trouver les bases financières suffisantes pour leur réalisation.
Opinion générale : la politique a failli… De ce point de vue, on fait porter le chapeau à la FDP, qui détient le ministère de Finances.
Il n’y a surtout jamais eu de ligne claire au BMEL, qui n’a pas su, ou voulu, trouver un compromis entre financements des couts supplémentaires, modifications du droit applicable, modernisation des étables et Tierwohl. Pour Julia Klöckner c’est une capitulation de Cem Özdemir, où il montre qu’il ne s’intéresse pas aux élevages, et qu’il n’a rien compris à la portée du projet.
On pouvait avoir des doutes dès l’origine sur ce projet accéléré de reconversion des élevages. Rappelons qu’il est sorti de l’idée de signer un grand contrat de reconversion des élevages avec la société allemande. Cette idée a été défendue par des grands noms de la recherche économique agricole, qui ont disparu depuis un certain temps déjà des écrans qu’ils occupaient beaucoup. Qui plus est, le projet est apparu comme une diversion dans une conjoncture politique des plus agitées par les problèmes de fumures et de mises aux normes européennes de la protection des eaux souterraines. C’était en plus un paquet explosif transmis d’une majorité parlementaire à une autre.
On en revient aux étapes connues du développement réel, et de la restructuration des élevages avec en plus, un balayage plus global des couts et des soutiens nécessaires.