He Lifeng (68 ans), vice-premier ministre chinois, lors d’une rencontre avec le Commissaire européen au Commerce, le letton Valdis Dombrowski, le 25 septembre dernier à Pékin, n’a pas caché à son interlocuteur la vive préoccupation chinoise à propos des taxes que l’UE souhaite instituer sur les voitures électriques.
Et pour amorcer le dialogue, il a souligné que la Chine était disposée à renforcer un peu ses importations alimentaires en provenance de l’Europe.
On a ensuite discuté de la peste porcine africaine, des entraves au commerce, ainsi que du déficit croissant de la balance commerciale UE avec la Chine.
En ce qui concerne la PPA, la Chine considérait jusqu’à présent que des zones régionales d’interdictions étaient insuffisantes et elle interdisait les importations de porcs et viandes porcines à partir d’Etats entiers, à cause de quelques cas limités.
L’UE demandait depuis longtemps la « régionalisation » des décisions, pour limiter les conséquences économiques. He Lifeng vient de déclarer que la Chine va diminuer ces barrières, et prendre en considération le principe de régionalisation.
Dombrowski (52 ans) a abordé le déficit croissant de la balance commerciale de l’UE avec la Chine, déficit qui a atteint l’année dernière près de 400 Mrds € au total, et auquel la diminution des exportations de viandes porcines a contribué.
L’UE défendra en conséquence ses intérêts commerciaux plus offensivement. He Lifeng a aussi promis que la Chine et l’UE s’entendront sur un nouveau groupe de produits protégés pour rendre les débouchés de produits alimentaires UE plus attractifs.
Il n’en reste pas moins que ces tensions sont avivées par la guerre de la Russie en Ukraine, que la Chine tolère (pour le moins…), et qui pèse sur les couts de l’énergie de tous. Le Commissaire Dombrowski a demandé par ailleurs le soutien de la Chine pour le rétablissement de l’accord céréalier de Mer Noire.