Georgia Meloni, la Première ministre de l’Italie, a certes dans sa vie dit beaucoup de bêtises et en a commis quelques-unes.
Mais elle vient de se racheter, en partie au moins, en prenant une décision que les hommes de bien ne peuvent qu’approuver : l’Italie est le premier pays européen à interdire la fabrication et la commercialisation des viandes artificielles.
Et ce n’est pas pour rire : les contrevenants éventuels encourront des pénalités élevées, jusqu’à 60 000 €, et la confiscation des productions.
L’opposition politique italienne s’oppose, c’est son rôle, et elle se déclare donc défavorable à cette décision, en émettant des doutes sur sa conformité constitutionnelle. Pour elle, on ne peut pas instituer des interdictions contre le droit international et en transgression du droit européen.
Peut-être bien en effet, et rien n’est plus précieux que de conforter le droit communautaire, si souvent contesté.
Pourtant, la représentation parlementaire italienne est passée par-dessus ces considérations : la Chambre des députés a approuvé le projet de loi qui avait été préalablement approuvé par le Sénat. « C’est une question de protection de nos traditions, de nos produits, et de notre santé » dit la majorité autour de la cheffe du gouvernement.
L’organisation agricole Coldiretti salue elle aussi la décision qui concerne aussi l’interdiction d’utilisation de dénominations de mots comme « burgers végétaux » ou « charcuterie vegan ».
En Europe, des voix s’élèvent déjà pour considérer que les décisions italiennes sont clairement contraires aux règles du marché unique. On doute fort que l’affaire s’arrête là.