Au Salon Prowein qui vient de se tenir à Dusseldörf (17-19 mars), la cause était entendue : pour gagner les nouveaux consommateurs, ni bouteilles ni box ne feront l’affaire. La canette métallique sera la solution la mieux adaptée au formes modernes de consommation. Adieu canons, adieu fillettes...
Evidemment le consommateur traditionnel sursaute et crie à l’hérésie. Mais à Dusseldörf, il était surtout question de gagner les générations 20 à 40 ans à la consommation de vins. Ceux qui boivent du bon vin sont en général âgés de plus 50 ans. Et les tenants des canettes-boites à vins voient venir un gros problème, celui de la démographie des buveurs de vins. La boite ne vise donc pas les consommateurs classiques de vins, mais recherche de nouveaux groupes de consommateurs.
Il faut absolument que les viticulteurs s’ouvrent à des alternatives de présentation des vins disent ces spécialistes. Stuart Pigot, un expert en vins connu, le dit dans un article publié pour ce salon professionnel du vin, sous le titre « Yes We Can ».
Les études des marchés montrent des progressions importantes des ventes de vins en canettes aux USA, au Chili et en Australie. Aux States, la société appartenant à Francis Ford Coppola livre même la paille avec, pour aspirer le vin comme un vulgaire soda. Il faut s’attendre au développement de ce type d’emballage en Asie.
Il faudra s’y habituer chez nous aussi, à travers par exemple des compagnies aériennes et les hôtels avec leurs mini-bars. Dans la distribution, il faudra lutter contre l’image que renvoie la canette d’un produit de stations-services ou de beuveries diverses, mais on y arrivera même si c’est plus long. Cr la canette a un énorme avantage : elle ne nécessite d’emporter ni bouteilles, ni verres, ni tire-bouchons. Les mini-contenants concurrents ne sont d’ailleurs pas légion pour les vins, la brique carton mini ou non exceptée. Une limite quand même : les canettes ne peuvent servir que pour des vins à ne pas stocker longtemps, des petit blancs et rosés peu alcoolisés par exemple. AM