Il faut absolument utiliser les nouvelles techniques de génie génétique, dit le dernier rapport spécial sur l’agriculture du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Tiens, c’est bizarre, on en n’a pas entendu beaucoup parler…
La population humaine augmente, mais il n’y a pas plus de terres pour la nourrir. L’agriculture mondiale doit produire plus, sans utiliser plus de terres, et en même temps émettre moins de gaz à effet de serre.
Comment faire ? Le GIEC (en anglais IPCC) propose de multiples mesures. Elles vont du changement dans l’alimentation jusqu’à la sélection de plantes mieux adaptées, y compris grâce au génome Editing.
Ce rapport a été adopté par 195 pays membre du Conseil, et s’adresse surtout aux décideurs politiques. Le rapport est l’œuvre de 107 scientifiques venant de 52 pays, qui ont utilisé plus de 7 000 publications scientifiques.
Le rapport décrit qu’avec des mesures techniques en agriculture on pourrait économiser entre 2,3 et 9,6 Mrds de tonnes de CO2 par an. Avec des mesures non techniques, des économies de 0,7 à 8 Mrds de tonnes de CO2 sont possibles, dans une perspective à 2050.
A peu près 70 % des surfaces hors gel sont utilisés pour nourrir la population, le reste sont des forêts, des prés, des déserts ou des hautes-montagnes. On ne peut pas faire plus. Les surfaces pour l’agriculture ne sont pas extensibles, au contraire il serait écologiquement souhaitable d’utiliser certaines surfaces moins intensivement, ou même de les libérer et de les reboiser.
Or la population mondiale augmente, et la demande alimentaire avec elle. La pression alimentaire sur les terres augmente. Quand la végétation disparait, que ce soit par déforestation, dégradation des terres, érosion ou formation de déserts, la capacité du système d’absorption et de fixation de CO2 diminue. Toutes les plantes vertes y participent, y compris les algues, mais également les terres et en particulier leur teneur en humus.
Plus de rendements sur moins de terres, c’est donc le grand défi de l’avenir rpoche. Il faut en outre que l’exploitation des terres diminue ses émissions de gaz à effet de serre. L’agriculture produit 23 % de ces gaz, dont une partie est constituée de méthane provenant des animaux et de gaz hilarants libérés surtout par les engrais.
Comment nourrir sûrement et durablement la population mondiale et changer en même temps l’exploitation des terres pour qu’elle n’accélère pas le changement du climat, et même le contrecarre par une reforestation importante.
Le Conseil mondial du climat émet des recommandations concernant la consommation la viandes, le galvaudage alimentaire, ou des modifications de techniques, le reboisement, le non-labour, les semences, les conseil techniques, les microcrédits etc.
Dans les régions du monde où les petites exploitations sont dominantes, l’agriculture bio peut participer un temps à l’augmentation des rendements. Mais nulle part il est dit que le bio seul pourrait arriver à plus de rendements sur moins de surfaces. Il faudrait étendre les surfaces, ce qui est contraire aux objectifs retenus par le Conseil.
Dans la perspective du Conseil d’une agriculture intensive durable, les progrès dans la sélection végétale prennent une place déterminante afin d’assurer la sécurité alimentaire dans des conditions climatique modifiées. Par les nouvelles techniques de génie génétique, il est nécessaire d’obtenir des plantes et des animaux qui diminuent les émissions de gaz à effet de serre, et résistent mieux à la chaleur et à la sécheresse. Il nous faut, dit le Conseil, des animaux et des plantes avec une meilleure efficience par apport à l’eau et aux éléments nutritifs, et qui s’adaptent mieux aux inondations et à la salinité.
Le rapport souligne l’importance des biotechnologies, particulièrement du Génome Editing, CRISPR-Cas, le « ciseau de gènes », pour arriver à des rendements plus élevés, à des plantes enrichies en nutriments, et à des meilleures résistances aux sécheresses, aux maladies végétales et aux ravageurs. AM