IFCN (International Farm Comparison Network) est un réseau mondial de recherches sur l’économie laitière, auquel participent des scientifiques de plus de 100 pays et quelque 150 entreprises de la chaine de valorisation laitière internationale. Le travail du réseau est cordonné à Kiel, en Allemagne, par une équipe de 20 collaborateurs
Ce réseau à la réputation de sérieux bien établie explique que la demande en lait va augmenter globalement. Il y aura en 2050 moins d’élevages, mais des plus grands qu’aujourd’hui. Et, si le cadre général le permet, le lait continuera à être rentable, selon le rapport du Dr. Torsten Hemme, l’un des fondateurs du réseau.
De 2000 à 2022, la production mondiale de lait a augmenté de +40 %, et le prix mondial du lait de +60 %. On pourrait ainsi parler d’une « période en or » !
Pour 2050, les pronostics d’IFCN voient une augmentation de +50 % de la demande. Car la population mondiale augmente, ainsi que la consommation par tête.
Le chiffre de la consommation de lait brut diminue depuis des années, mais est plus que compensé par l’augmentation de la consommation des produits laitiers. Ces dernières années, la surcompensation était de +2,5 % par an.
Les activistes végan ont déchainer tous les tintamarres que l’on sait, la consommation de produits laitiers par tête n’a baissé pour autant ni en UE ni aux USA, dit Torsten Hemme, elle a même augmenté de +10 %.
Dans des pays plus pauvres, c’est même un peu plus, dès que les revenus sont disponibles.
Une croissance de +40 % jusqu’en 2050 signifie que nous devrions produire 4 fois la production des USA en plus. Cela parait difficile à réaliser dans le cadre général et aux prix actuels.
IFCN retient dans ses pronostics tout de même une augmentation des prix du lait. Les laiteries doivent se préparer à une plus grande compétition sur le lait dans beaucoup de régions.
C’est un changement de paradigme auquel il faut se préparer dans l’économie laitière.
Pour 2050, les pronostics retiennent 20 % de vaches en moins, et un rendement moyen mondial passant à 4000 kg/vache/an. Le nombre d’élevages continuera à diminuer, et la moyenne d’élevage à augmenter de manière importante. Mais les variations par pays seront importantes également.
Le Dr Hemme considère qu’il y a dans tous ces pronostics des insécurités, mais il pense que IFCN ne se trompe pas complètement. La preuve : le réseau avait prévu en 2011 le volume de lait pour 2025, volume qui a déjà été atteint en 2021 Pour lui les bons pronostics sont un process continu, par actualisation annuelles et dialogues avec les acteurs de l’économie laitière dont 120 entreprises utilisent la banque de données IFCN.