43 mio € : c’est le bien maigre excédent du commerce extérieur agro-agri français pour le mois de mai 2020. A comparer avec les 410 mio € de mai 2019. Les exportations sont passées de 5,4 à 4,4 Mrds €. Les importations aussi ont baissé, mais dans une moindre mesure : 4,36 Mrds contre 4,98 l’an dernier.
Cette baisse spectaculaire de l’excédent prolonge une tendance perceptible depuis plusieurs mois, largement imputable à la crise du coronavirus, mais pas seulement à lui. En effet le poste principal de nos exportations, celui des vins et spiritueux, est surtout victime de la taxation des vins à l’entrée aux Etats-Unis et de l’effet Brexit, tandis que l’autre champion des échanges, les céréales, a bénéficié au cours de cette dernière campagne d’une conjoncture exceptionnelle : récolte abondante et de qualité, gros besoins des pays importateurs.
Dès lors, le bilan positif des vins et spiritueux 1,14 Mrds € en mai 2019 tombe à 610 mio €, cette année. L’excédent céréalier, dans le même temps, a progressé de 441 à 493 mio €. Or, si une reprise considérable des exportations de vins et spiritueux paraît aléatoire, il est exclu que les céréales, notamment le blé, fassent aussi bien durant l’actuelle campagne que lors de la dernière, compte tenu de la baisse de la récolte et du disponible exportable.
Pour les 5 premiers mois de l’année, l’excédent de nos échanges extérieurs du secteur agro-alimentaire atteint 2,75 Mrds € contre 3,33 pour la période correspondante de 2019, avec des importations chiffrées à 22,9 Mrds €, soit + 1,1 Mrd sur la période correspondante de 2019 et des exportations de 25,6 Mrds, soit -1,7 Mrd. PG