Die Weltäcker sont des surfaces agricoles de 2.000m2, plantés et exploités pour illustrer la situation de l’agriculture et de l’alimentation mondiale, et concrétiser certains messages environnementalistes et politiques, bien entendu hostiles aux stratégies occidentales, et singulièrement européennes.
Le « Weltäcker » d’Uberlingen, au bord du lac de Constance, est l’un des trois actuellement existants en Allemagne (avec Berlin et Mecklenburg-Vorpommern). D’autres jardins de ce genre dits « partenaires » existent en France, en Suisse en Ecosse, en Chine, et au Kenya.
Leur message commun : les Européens utilisent plus de terres agricoles que ce qui leur reviendrait normalement, et les surfaces supplémentaires qui leur sont nécessaires pour le soja, le café, le cacao et autres se situent dans la moitié sud du globe.
Sur la petite surface du «champ » pousse presque tout ce que nous consommons, donnons aux animaux, transformons ou utilisons au chauffage. Le « champ » d’Uberlingen mesure 2000 m², ce qui représente en gros la surface disponible pour les productions alimentaires par habitant sur la planète Terre, soit 1,45 Mrds d’ha de terres arables, divisés par 7,5 Mrds d’humains.
On y fait pousser les 50 principaux végétaux de culture du monde : céréales, légumes, café, tabac, soja, betterave à sucre, colza etc. Les céréales occupent 986 m² et les oléagineux 340 m². Le soja prend 150 m², trois fois la planche des légumes avec 50 m². Sur 48 m² il y a du colza pour 5,4 litres de biocarburant permettant de parcourir 77 km en voiture. Pour faire 14 000 km/an il faudrait représenter 6 000 à 7000 m² de plantes énergétiques, et condamner 3 à 4 personnes. 56 ha disparaissent par urbanisation chaque jour (en Allemagne), et les disponibilités par tête chutent.
On retrouve dans ces réalisations des messages connus, de tendance écologiques plus ou moins dures - même si l’on se défend de vouloir militer pour le végétarisme. Mais ce qui est important à relever, c’est le développement et le succès grandissant de ces « Weltäcker ». Les visites touristiques sont de plus en plus nombreuses, et permettent de faire connaitre au grand public les thèses de ces associations. AM