colza 2Il est de moins en moins rentable. Les nuisibles résistants se multiplient, les mauvaises herbes aussi,  alors que pour les fumures et les traitements les possibilités d’utilisation se retreignent, sous la pression incessante des lois environmentalistes et des récrilminations des apiculteurs . La sécheresse noircit un peu plus le tableau. Les récoltes et les prix sont mauvais et instables.

Un réseau d’experts et de producteurs, soutenu par l’Institut de Recherches Von Thünen a publié récemment un rapport sur les perspectives de production de colza en Allemagne, en France, en Pologne, en Grande-Bretagne, en Australie et au Canada.

En Europe la rentabilité de cette production est mise en cause par l’augmentation rapide des nuisibles résistants et l’interdiction de certains insecticides considérés comme problématiques pour l’environnement. La résistance de certaines mauvaises herbes, les restrictions de fumures et les conditions climatiques difficiles conduisent à des pertes de rendements.

Les agriculteurs réduisent donc de plus en plus la part du colza dans les assolements. Les autres plantes qui pourraient le remplacer dans les assolements ont plutôt de mauvais résultats.

Les rendements du colza devraient baisser de plus de 20 % par rapport à la moyenne 2016/2018, pour que la meilleure alternative au colza devienne rentable. Des parts de 33 % de colza dans les assolements sont mainte nant considérés comme trop risqués, et ne sont plus envisageables.

Au Canada et en Australie,  les cultures de pois deviennent par contre rentables dès que les rendements du colza baissent de 10 %.

Sur le plan international on discute de mesure de stabilisation de cette production. Une des solutions serait un essai de zonage. Etablir des zones dans lesquelles le colza ne serait pas cultivé pendant plusieurs années afin de cerner le potentiel des rotations de cultures plus élargies, et parvenir à un contrôle plus strict des infections.

Les Canadiens proposent une autre solution : des corridors verts de biotopes qui soutiendraient les ennemis naturels des nuisibles du colza, afin de réduire les pertes de récolte. AM