ukrainre 1A la date du 7 mars, que pouvait-on dire sur la situation dans l’agriculture ukrainienne, avec déjà les conséquences graves qu’entraine une guerre unanimement condamnée dans notre pays?

Tous les employés et salariés des grandes exploitations ukrainiennes ne sont plus au travail dans les exploitations agricoles, mais dans la lutte contre l’envahisseur russe.

Tous ceux qui peuvent conduire un engin, un tracteur en particulier, sont au combat.

Toutes les stations-services rurales, tous les réservoirs dans les exploitations ont été vidés par des camions militaires pour que le gas-oil ne puisse pas être utilisé par l’armée russe.

Livrer des pièces de rechange ou des engrais en Ukraine n’est possible qu’en risquant sa vie et les exportations vers la Russie sont sous embargo.

En Russie aussi, toute la technique d’origine occidentale va subir des arrêts de fonctionnement. Aucune moissonneuse-batteuse défectueuse ne peut être réparée et ne pourra fonctionner – ajoutons qu’il n’y a rien de plus facile que de rendre un matériel agricole inopérant, en cas de nécessité…

En Ukraine, les semis de printemps de tournesol, de soja et de céréales de printemps ne pourront pas s’effectuer correctement, et il y aura des surfaces qui resteront inexploitées. Même si la guerre devait cesser prochainement, l’agriculture ukrainienne ne pourra pas retrouver rapidement du personnel et des carburants. Or la fenêtre des semis possibles va se fermer rapidement maintenant.

Les silos et terminaux sur la mer d’Azov du côté de Marioupol sont définitivement détruits. Le port d’Odessa est encore intact, mais pour combien de temps ? AM

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François Landrieu

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