Des chercheurs israéliens ont modifié par Génome Editing le génome de poule, de telle façon que les embryons mâles périssent dans les œufs. On connait les problèmes des accouvoirs avec l’interdiction de détruire les poussins mâles.
Mais la décision européenne de ne pas vouloir classer cette procédure en OGM provoque des levées de boucliers des tenants les plus exigeant de la position anti-OGM.
Le chercheur israélien de l’Institut public de recherches ARO veulent mettre sur le marché, avec l’entreprise américaine NRS Poultry, cette procédure technique issue de Génome Editing, qui modifie le patrimoine génétique des poules de sélection. Il n’y aurait plus de descendants mâles à travers les œufs de ces poules modifiées.
Selon la demande de brevet déposée, les animaux-mères transmettent un gène fatal aux embryons mâles, alors que les embryons femelles se développent normalement et pourront être utilisées comme pondeuses.
La DG Santé de la Commission européenne ne considère pas que cette descendance femelle soit OGM au sens pourtant étroit de cette dénomination dans les textes règlementaires UE. Les œufs de ces poules ne tombent donc pas sous régime OGM. C’est ce qui ressort d’une lettre de la DG Santé à l’Agence nationale allemande de protection des consommateurs et de sécurité alimentaire
Dans leur demande de reconnaissance de brevet, les chercheurs israéliens soulignent que les techniques connues de tri sexuel sont très chères et peu pratiques jusqu’à présent. Elles conduisent à détruire des milliards de poussins en UE et aux USA. Les chercheurs israéliens voient dans leur méthode la solution à ce grand problème.
Les opposants veulent que ces œufs « édités », et les pondeuses de la descendance de poules éditées soient classés et étiquetés OGM. Un groupe d’organisations militantes allemandes a adressée à la Commission européenne une prise de position dénonçant une dérégulation par la petite porte.
Ce que la DG Santé annonce serait, pour ces ONG, « contraire au prince de précaution ». L’organisation représentative des producteurs d’aliments sans OGM accuse la Commission de suivre aveuglément les affirmations des demandeurs de brevet, sans aucun contrôle des nouveaux risques spécifiques au Génome Editing.