DBV Buro 2022Le Bureau du DBV, de g. à dr. : Walter Heidl, Karsten Schmal, Susanne Schulze Bockeloh, Joachim Rukwied, Holger Hennies, Detlef Kurreck.

Le Deutscher Bauerntag 2022, qui rassemble les délégués du DBV, s’est réuni les 14 et 15 juin derniers à Lübeck (Schleswig Hollstein).

C’est évidemment la venue du ministre Vert de l’agriculture, Cem Özdemir, qui était attendue.

Le ministre, dont les débuts avec la profession ont été un peu difficiles, est d’abord venu dire à tous les agriculteurs qu’il n’est pas un idéologue.

Mais il ne veut pas qu’on joue la guerre en Ukraine et ses conséquences contre les réformes qui restent nécessaire à cause de la modification du climat et de la sécurité alimentaire pour tous. Il n’est pas sûr qu’il les ait tous convaincu…

Sur le point le plus important pour l’agriculture allemande, la reconversion des élevages, il a promis de clarifier au plus vite la question de son financement au sein de la coalition gouvernementale. Il a souligné l’importance capitale des élevages pour l’Allemagne en officialisant ce que tous savaient, qu’il y a un bras de fer à ce sujet au sein de la coalition avec le partenaire la FDP.

Contrairement à ce que prétend cette dernière il considère que les couts que cette reconversion ne peuvent pas être financés du jour au lendemain par les marchés. La discussion porte sur une augmentation de la TVA ou d’un prélèvement de 40 cts/kg de viande, solutions que la FDP refuse jusqu’à présent, dans une conjoncture d’inflation élevée que subissent les consommateurs. Sans concessions vis-à-vis du partenaire FDP, Cem Özdemir a dit : ceux qui disent non au financement, disent non aux élevages en Allemagne.

Concernant les céréales, il a souligné qu’il a permis la fauche des terres en jachère écologique, mais en même temps il veut préserver la variété des espèces, en n’autorisant pas une agriculture à hauts rendements sur ces sites avec engrais et des produits de traitements. Dans l’affaire des nitrates et des zones rouges il constate que personne ne s’est couvert de gloire, et qu’il faillait un jour en finir pour éviter les pénalités européennes élevées. Il demande aux Länder de pendre aussi leurs responsabilités

Le DBV a donné un certain retentissement au fait que pour la première fois dans l’histoire de l’organisation, une femme, Susanne Schulze-Bockeloh (57 ans), accédait à un poste de vice-présidente de l’organisation nationale. Cette élection prendra effet au début du deuxième semestre de cette année, dans quelques jours.