Protestations en forme de « Cri » (le tableau de Munch) devant l’Office européen des brevets (OEB) à Munich, organisée par « Arche de Noé ».
L'OEB, disent les manifestants, délivre des brevets d’inventions techniques sur des variations génétiques naturelles. Arche de Noé et l’Union « No Patents on Seeds » dénoncent cette dérive de l’Office.
Ce type de patente est interdit, mais des grands groupes industriels trouvent en permanence des lucarnes pour contourner l’interdiction. Le dépôt de milliers de demandes de brevets pour des variations génétiques courantes, entraine d’énormes insécurités juridiques qui bloquent la sélection végétale courante.
Les manifestants demandent donc aux responsables politiques de stopper cette dérive de la notion de brevets, qui constitue un danger pour la sécurité alimentaire. Un rapport des deux organisations fait le point concernant les demandes actuellement déposées.
Des milliers de variations génétiques sont concernées, dont les firmes génétiques projettent la mise sous brevet, aussi bien en soja qu’en en maïs, pommes de terre, tomates. Particulièrement recherchées : les variations améliorant la résistance des plantes aux maladies.
Les sélectionneurs ne peuvent plus adapter des plantes au climat, ou les rendre résistantes aux maladies, sans craindre l’infraction par rapport à ce type de brevet. On bloque en particulier les entreprises moyennes dans leur accès à la diversité. Des grands groupes décident ce qui sera cultivé sur nos terres, et ce qui sera dans nos assiettes, selon Arche de Noé. L’auorité politique doit enfin assurer une application ferme de l’interdiction des brevets sur les résultats de sélections courantes.
Dans le rapport, on trouve les demandes de Syngenta/ChemChina, qui revendique la protection de milliers de variations génétiques sur le soja, alors que les variations d’origine ont été trouvées dans des plantes sauvages voisines du soja… Ben voyons! AM