Le plus grand convoi formé en l’Ukraine dans le cadre de l’accord d’ouverture avec l’ONU vient de quitter les ports ukrainiens d’Odessa, de Tchernogorsk et de Pivdennyi.
Il comporte quelque 13 bateaux, ayant à bord 282 000 t de produits agricoles destinés à 8 pays ; 23 000 t sont destinées à l’Ethiopie et au Yémen en collaboration avec l’ONU.
Selon le gouvernement ukrainien, 86 bateaux avec 2 Mio t de produits agricoles ont quitté le pays depuis le début d’août.
En revanche, pas d’améliorations concernant le transit terrestre. L’USDA estime qu’il y a un potentiel d’exportations ukrainiennes de 38 Mio t de céréales et d’oléagineux de la nouvelle récolte. Il faut y ajouter 13 Mio t qui sont encore en stock.
Mais comme la consommation intérieure est probablement surestimée, d’autres estimations émanant de la branche européenne situent le potentiel exportable entre 50 et 60 Mio t, ce qui nécessite des exportations mensuelles de 4,5 à 5 Mio t, dont 1,5 à 1,7 Mio t pourraient emprunter les voies maritimes.
Cela signifie que les routes, par la Roumanie ou par la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie, restent absolument nécessaires. Si l’ouverture des ports est unanimement considérée comme un succès, le trafic terrestre demeure très perturbé.
Les professionnels dénoncent des queues de camions de plus de 30 km par moments, et des attentes aux frontières de 5 à 6 jours. Cela entraine des couts supplémentaires de 80 à 90 €/t, que les exportateurs répercutent sur les agriculteurs ukrainiens qui perdent ainsi de grosses différences par rapport au fret maritime. AM