arla 2Les milieux d’affaires du secteur laitier bruissent actuellement des rumeurs sur une fusion entre les groupes coopératifs danois Arla et néerlandais FrieslandCampina.

De cette fusion résulterait le plus grand groupe laitier du monde, dit-on. Les deux groupes atteignent chacun autour un chiffre d’affaires d’environ de 11 Mrds €.

De la fusion résulterait un chiffre d’affaires total de 22,7 Mrds € - rappelons que le n°1 mondial actuel est Lactalis indiqué à 22,6 Mrds €.

Selon des informations parues dans la presse néerlandaise les deux groupes coopératifs discutent donc fusion. Les entreprises répondent qu’il ne s’agit actuellement que de spéculations.


Spéculations peut-être, mais le magazine spécialisé Foodbusiness prend ces spéculations très au sérieux et rapporte que Sybren Attema, le président de la coopérative néerlandais FrieslandCampina, préside des discussions de fusion des deux entreprises, avec son collègue Jan Toft Nørgaard, président d’Arla. Le management des deux groupes serait impliqué dans ces discussions. Le deux ont des adhérents en Allemagne, pays dans lequel l‘information est également reprise, aussi bien par Lebensmittel-Zeitung que par Agrarzeitung.

Les deux coopératives sont devant de grands défis, mais FrieslandCampina se trouve actuellement dans une position la plus faible. Les contraintes environnementales élevées pour la production laitière aux Pays-Bas menacent de faire perdre à l’entreprise des approvisionnements en lait, indispensable matière première. Les usines ne tournent pas à pleine capacité, et cette coopérative se bat pour de nouveaux adhérents et de nouveaux financements.

En Allemagne, FrieslandCampina a vendu la plus grande partie de ses marques, dont Landliebe, et les usines allemandes de Cologne et de Heilbronn, au groupe Theo Müller. Les analystes considèrent le CEO d’Arla, présidé par Peter Tuborgh, comme une force plus importante que celle de Hein Schumacher en face.

Selon Foodbusiness, on discuterait déjà du siège de la nouvelle entreprise à Århus, siège principal actuel d’Arla, et sur un centre d’innovations à Wageningen, où FrieslandCampina a concentré sa recherche-développement.
Il y a dix-sept ans, les deux entreprises avaient déjà discuté fusion. A l’époque les coopérateurs d’Arla s’y étaient opposés, et le projet n’avait pas pu être poursuivi.

Cette-fois-ci, les adhérents coopérateurs devront également approuver le regroupement. On peut penser que la Commission européenne n’autorisera cette fusion que sous réserve de certaines contraintes, comme elle l’a fait pour la fusion entre Friesland et Campina. A l’époque, elle avait imposé des cessions d’activités industrielles et d’usines à Arla.