Francesco Lollobrigida est le nouveau ministre italien de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, dans le gouvernement de Giorgia Melonie. Il remplace à ce poste Stefano Patuanelli.
Cet ancien avocat de 50 ans est né à Tivoli en 1972 et était député italien depuis 2018, élu dans le Latium, après avoir été conseiller municipal à Subiaco et conseiller provincial à Rome. Il était le chef du groupe parlementaire Fratelli d’Italia, parti dont il est l'un des fondateurs.
Effectivement, il est aussi le petit-neveu de la célèbre actrice Gina Lollobrigida, 95 ans au prunes mais toujours vaillante et même candidate récente aux élections sénatoriales dans son pays. Le petit-neveu est par ailleurs marié à Arianna Meloni, la propre sœur de Giorgia Meloni, la cheffe du nouveau gouvernement italien.
Toute la famille devrait aller diner un soir chez Sophia Loren : à 88 ans, celle-ci vient d’ouvrir un restaurant très chic dans le centre de Milan.
Dans ses premières déclarations, le nouveau ministre a mis un accent particulier sur la souveraineté alimentaire de son pays. Le gouvernement veut supprimer les jachères et les remplacer par un plan stratégique d’exploitation concernant 1 Mio ha de terres arables. Il se prononce contre des labels européens comme Nutriscore, et contre toute identification défavorable à l’agroalimentaire italien.
Le gouvernement agira contre les contrefaçons de produits alimentaires italiens « qui font perdre des milliards à l’Italie chaque année ». Il ajoute que « l’agriculture est un pilier de notre nation et notre objectif est de protéger l’économie agricole des attaques, en protégeant la chaine d’approvisionnement et la culture rurale.
« Nous avons besoin d’une réforme de la Politique Agricole Commune, dit le beau-frère de la cheffe du gouvernement, pour limiter la dépendance de l’Europe du reste du monde en matière alimentaire, et pour réduire l’écart entre les couts de production et les prix de vente des produits ».
L’année dernière 26 000 étables ont été fermées selon le ministre, soit près de 50 % de toutes les étables du pays. De nombreux agriculteurs ont même dû renoncer à ensemencer, en raison de la hausse des intrants et coûts de production, et alors que les quantités de maïs et de blé disponibles sont insuffisantes.
Francisco Lollobrigida veut en outre une utilisation plus efficiente de la ressource en eau, et prône la mise en fonctionnement de réservoirs et de retenues lagunaires ainsi que par l’extension du réseau d’eau.