BBBLes élections régionales du 15 mars dernier ont débouché sur l'étonnante confirmation du succès du BBB (le BoerBurgerBeweging, le mouvement Paysans et Citoyens, créé par la journaliste Caroline van der Plas), qui a réuni près de 20% des suffrages.

Selon les premiers résultats, il obtiendrait 15 sièges sur 75 au Sénat, qui est la représentation des provinces à la Haye. Ce mouvement serait à égalité avec la coalition entre Parti des travailleurs et Verts/Gauche (Partij-van de Arbeid/GroenLinks).

Le parti VVD du chef du gouvernement Mark Rutte recule par contre de 12 à 10 sièges. BBB se trouve désormais en position de représenter la fraction la plus forte au Sénat, dans un paysage politique néerlandais émietté.

L’origine de BBB se trouve dans les protestations paysannes qui durent depuis 2019 aux Pays-Bas contre la politique des nitrates du gouvernement Rutte.

gruyere wisconsin 2Il existe donc un « american gruyere », qui ressemble à ça (photo)... 

La Cour d’appel de l’Etat de Virginie a confirmé le 3 mars que le terme « gruyère » fait bien référence aux Etats-Unis à un nom commun et ne peut être réservé aux seuls fromages de ce type originaires de Suisse ou de France.

L'interprofession du Gruyère, qui représente les acteurs du secteur en Suisse, et le Syndicat interprofessionnel du Gruyère, son équivalent français, avaient bien tenté d'inscrire le terme au registre américain des marques certifiées. Mais face au refus de l'organisme, ils avaient porté plainte et avaient perdu en première instance début 2022. 

Des juges ont donc conforté cette décision. Il n'existe pas aux Etats-Unis les mêmes protections qu'en Europe sur l'appellation des produits alimentaires, font-ils valoir dans leur verdict.

L'agence chargée de la sécurité sanitaire des aliments, la FDA, définit bien des critères pour le gruyère, comme l'existence de "petits trous" ou le fait qu'il soit vieilli pendant au moins 90 jours. Mais n'inclut pas des critères sur l'origine géographique.

erableLes débouchés de sirop d’érable atteignent des volumes record et les producteurs souhaitent pouvoir garantir la sécurité des livraisons.
 
Il faut donc augmenter les points de prélèvements, ce qui a été fait dès cet hiver.
Le groupement des producteurs de sirop d’érables du Québec-QMSP attend une augmentation de la demande mondiale, et augmente en conséquence les points de prélèvements et les capacités de stockage. 
 
Le Canada a vendu plus de 180 Mio de livres (1 pound = 0,453 kg) de sirop d’érable dans la saison 2022, contre 147 Mio de livres seulement en 2020, soit une croissance de +20 %.
 
Pour  faire face à cette demande, il a fallu puiser dans les réserves. C’est-à-dire dans les vastes entrepôts situés au Nord de Montréal, qui ont une capacité de 94.000 tonneaux de sirop (1 tonneau = 2,83 m3). 
Ces réserves servent à faire face aux variations des volumes récoltés afin d’assurer des fournitures constantes.
Québec Maple Syrup Producers (QMSP) a lancé la construction d’un troisième entrepôt à Plessisville à Centre-du-Québec, sur 104 000 m² et d’une capacité supplémentaire de 52 Mio de livres.

export bleLes marchés se sont  calmés après l’accord sur les corridors de solidarité pour débloquer les ports ukrainiens. Et, depuis, l’Ukraine a augmenté ses livraisons par les voies terrestres vers l’Europe.

Mais la nervosité dans les courants commerciaux et les prix reste importante, à cause justement du caractère périodiquement renouvelable de l’accord avec les Russes sur les corridors de solidarité.

Les Russes utilisent la menace récurrente de ne pas renouveler l’accord, et déclenchent chaque fois des réactions de peur que les ports ukrainiens soient de nouveau bloqués, et qu’il n’y ait plus de commerce possible avec l’Ukraine. De surcroit, cette menace permet de créer la zizanie au sein de l’UE. C’est le cas pour le renouvellement actuellement en cours considéré comme très difficile à obtenir.

Les Européens se font reprocher en permanence d’utiliser ces corridors pour leurs importations. On peut observer que des Européens importent aussi à tout va, par précaution, et par peur que l’accord sur les corridors ne puisse pas être renouvelé fin mars.

L’UE importe surtout du maïs pour lequel elle dépend des fournitures par l’Ukraine. Quand on prend la période de juillet à février sur deux ans, on constate que les importations de maïs par l’UE, provenant d’Ukraine, sont passées de 970 000 t à 16,7 Mio t. Les importations de blé ont aussi augmenté.

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François Landrieu

Fondateur de Socopag

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