koalitionL’agriculture est un des points sensibles que doivent aborder les négociations pour former un gouvernement allemand. Pour aucun secteur, il n’y a autant de divergences à surmonter entre les trois partis qui engagent les négociations (pour le moment dites « de sondage ») en vue de faire naitre une coalition de gouvernement tricolore « rouge, jaune, vert » soit : SPD + FDP + Grünen.

L’autre coalition possible SPD + CDU est toujours dans les esprits, mais n’a apparemment plus que peu de chances de se confirmer, sauf échec retentissant de la coalition tricolore. La pire des solutions serait que l’agriculture ne soit pas traitée, et ne fasse pas partie des négociations en cours. Aussi, la question du compromis agricole qui peut sortir de ces négociations occupe-t-il tous les esprits.

insectes3C’est la crise pour les start-ups qui, il y a juste quelques mois, avaient tout misé sur l’avenir des protéines d’insectes. Pour les aliments animaux, rien n’est sans doute perdu, mais pour faire accepter le produit dans l’alimentation humaine, c’est beaucoup plus difficile qu’on le croyait.

Trois start-ups ont déjà mis les pouces cette année en Allemagne. Après tout un battage médiatique, elles n’ont pas pu confirmer leur présence dans la distribution alimentaire.

Ni les galettes des burgers, ni les barres, ni les pâtes ne se sont parvenues à s’inscrire dans l’assortiment des distributeurs.

Ceux-ci attendent maintenant que cette niche fasse la preuve de son potentiel réel pour s’y intéresser de nouveau. Ça prendra du temps...

vilsackLe Food and Farming Summit réuni le 22 septembre à Paris par l’agence Politico avait attiré du beau monde. Entre autres le Commissaire européen à l’agriculture Janusz Woyciechowski, et Christine Lambert, la présidente du COPA.

Mais on a surtout remarqué une offensive en règle de Tom Vilsak (photo), le secrétaire d’Etat US à l’Agriculture, contre la stratégie de l’UE du « Farm to Fork ».

Les USA sont déterminés à lancer une campagne d’informations en faveur d’une agriculture productive, ouverte aux techniques nouvelles.

Vilsak veut faire naitre et croitre cette coalition pour une agriculture productive, assurant l’approvisionnement alimentaire du monde, et ménageant en même temps l’environnement. Ce n’est possible que si les techniques modernes sont engagées.

Malheureusement, dit-il, « l’UE prend le chemin inverse avec sa stratégie Farm ro Fork. Elle ne sera pas à la hauteur de ses responsabilités dans la lutte contre la faim dans le monde. La diminution annoncée des produits de traitements et des engrais, fait chuter la productivité et augmente les prix. Cette stratégie n’est pas une solution pour la sécurité alimentaire ».

UE 5On se doit de dénoncer le double jeu européen en matière d’autorisations des plantes OGM pour l’importation, devenu une véritable routine.

Ce « jeu » est non seulement néfaste pour la crédibilité européenne, et pour l’utilisation des nouvelles techniques biomoléculaires.

Ces mois derniers, la Commission européenne a autorisé 10 nouvelles plantes OGM pour l’importation, décision que l’opinion publique a complètement ignorée dans le brouhaha médiatique du moment.

Il y a maintenant 85 plantes autorisées à l’importation, donc pour la consommation animale et humaine.

Mais autorisée en culture, il n’y en a qu’une seule autorisée, le maïs Mon 810, dont l’autorisation date de 1998.

Les pays européens, surtout les principaux, France comprise, votent contre les autorisations à Bruxelles, pour accréditer le mythe d’une majorité contre. Mais la réalité est autre...

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François Landrieu

Fondateur de Socopag

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