luthSi la photo est bonne, la dame n’a pas l’air commode, et d’ailleurs elle ne l’est sans doute pas.

Car Mme Oksana Luth (45 ans) est la ministre de l’agriculture de Russie et son sympathique patron lui a confié entre autres la mission de rendre plausible un certain nombre d’informations difficilement vérifiables, avec une forte dose d’autosatisfaction si possible.

Ainsi selon les informations de son ministère, les exportations russes auraient fortement augmenté depuis l’embargo.

Poutine avait interdit en 2014 les importations de produits laitiers, de viandes, de fruits et légumes provenant de l’UE et d’autres pays Ouest en réaction aux sanctions suite de l’annexion de la Crimée, embargo qui reste en vigueur.

Dix ans après l’invasion de la Crimée et l’embargo, la Russie en tire un bilan positif pour l‘économie agroalimentaire. « Nous sommes non seulement autosuffisants dans tous les produits alimentaires de base, dit la ministre, mais nous avons aussi un marché des plus compétitifs et flexibles du monde, et technologiquement en pointe. Toutes les niches libérées ont été rapidement occupées par les entreprises russes, et les consommateurs n’ont pas ressenti de changement ».

Tonnies 5Le groupe allemand Tönnies (6,5 Mrds€ de CA et 20.000 emplois) va reprendre la totalité des activité viande bovine de Vion en Allemagne.

Déjà leader en viande porcine, le groupe dirigé par Clemens Tönnis deviendrait ainsi le n°1 allemand aussi en viande bovine. 

Tönnies reprend les sites de Buchloe, Crailsheim, et Waldkraiburg ainsi les activités de découpe du site de Hilden, et les transformations de peaux à Memmingen et Eching-Weixerau.

S’y ajoute une partie de la logistique. Les parts dans Furth im Wald, en Allemagne du Sud, resteraient chez Vion.

L’accord est soumis à l’autorité anticartel allemande, dont la délibération risque d’être longue.

Car Tönnies est déjà leader des abattages de porcs avec 23 Mio d’animaux, et Vion était leader allemand des abattages de bovins avec 628 000 d’animaux devant Westfleisch 392 000 animaux, et Tönnies 361 000 animaux.

Si l'opération annoncée n'est pas dans la réalité de l'hyper cartéllisation, il faudra revoir le sens des mots...

oursAutrement dit : une autorisation de tirer les ours bruns… Pas un ou deux, mais c’est 486 ours bruns que la Suède vint de mettre dans la ligne de mire des chasseurs !

A cette annonce, les amateurs de ces trophées somptueux ont pris la route de Stockholm toutes affaires cessantes, avec armes (carabines 30.06 Springfield et calibre Magnum recommandées) et quelques vêtements chauds.

On signale aux plus courageux et aux téméraires qu’on peut aussi chasser l’ours à l’arc ou à l’arbalète…mais alors ce n’est pas toujours le chasseur qui gagne.

Bien entendu les « protecteurs de la nature » protestent et considèrent qu’il n’y a aucune justification à une telle décision. Ces 486 ours à tirer représentent 20 % de la population suédoise d’ours bruns, dont l’effectif total doit être réduit à moins de 2 000 animaux.

Les mêmes considèrent que des dizaines d’années de protection de l’espèce sont ainsi anéanties par cette décision gouvernementale, qui a été prise sous la pression des organisations de chasseurs.

Ceux-ci ont en effet revendiqué une décision de régulation de la population d’ours pour minimiser les conflits, en particulier avec l’agriculture.

La directive européenne « Habitats » permet ces tirs, mais avec des contraintes sévères. La Suède doit donc mettre son quota élevé de tirs en accord avec les conditions européennes. En particulier les jeunes et les mères ne peuvent pas être abattus.

lait perette 2IFCN (International Farm Comparison Network) est un réseau mondial de recherches sur l’économie laitière, auquel participent des scientifiques de plus de 100 pays et quelque 150 entreprises de la chaine de valorisation laitière internationale. Le travail du réseau est cordonné à Kiel, en Allemagne, par une équipe de 20 collaborateurs  

Ce réseau à la réputation de sérieux bien établie explique que la demande en lait va augmenter globalement. Il y aura en 2050 moins d’élevages, mais des plus grands qu’aujourd’hui. Et, si le cadre général le permet, le lait continuera à être rentable, selon le rapport du Dr. Torsten Hemme, l’un des fondateurs du réseau.

De 2000 à 2022, la production mondiale de lait a augmenté de +40 %, et le prix mondial du lait de +60 %. On pourrait ainsi parler d’une « période en or » !

Pour 2050, les pronostics d’IFCN voient une augmentation de +50 % de la demande. Car la population mondiale augmente, ainsi que la consommation par tête.

Le chiffre de la consommation de lait brut diminue depuis des années, mais est plus que compensé par l’augmentation de la consommation des produits laitiers. Ces dernières années, la surcompensation était de +2,5 % par an.

Les activistes végan ont déchainer tous les tintamarres que l’on sait, la consommation de produits laitiers par tête n’a baissé pour autant ni en UE ni aux USA, dit Torsten Hemme, elle a même augmenté de +10 %.

Dans des pays plus pauvres, c’est même un peu plus, dès que les revenus sont disponibles.

Une croissance de +40 % jusqu’en 2050 signifie que nous devrions produire 4 fois la production des USA en plus.  Cela parait difficile à réaliser dans le cadre général et aux prix actuels.

IFCN retient dans ses pronostics tout de même une augmentation des prix du lait. Les laiteries doivent se préparer à une plus grande compétition sur le lait dans beaucoup de régions.

C’est un changement de paradigme auquel il faut se préparer dans l’économie laitière.

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François Landrieu

Fondateur de Socopag

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