DürrInquiétudes pour Ekosem, le plus grand groupe laitier russe, créé par l’Allemand Stefan Dürr et longtemps considéré comme la plus belle illustration d’une collaboration avec la Russie.

Certes, le groupe est encore largement rentable, avec une marge de 30 % avant impôts, intérêts, et amortissements.

Malgré cela, ce géant laitier russe risque d’être victime des tensions entre la Russie et l’Ouest à la suite de la guerre en Ukraine.

Elle est aujourd’hui suspendue à la décision des créanciers allemands d’accepter le renouvellement de deux emprunts de l’ordre de 180 Mio € chacun.

La décision doit tomber au vote de l’assemblée générale les 9 et 10 mai prochain. Ekosem a proposé de réduire de 8,5% et de 7,5%, à 2,5 % la rémunération pour les deux emprunts en discussion, de prolonger leurs durées de 5 ans, et de renoncer à un remboursement anticipé en cas de cession du contrôle de filiales en Russie.

tournesol VVGEn l’absence sur les marchés des deux grands exportateurs, l’Ukraine et la Russie, le tournesol est à 1100 $ fob/ tonne à Saint-Nazaire, soit 1000 € environ. C’est presque le double des prix mondiaux du soja, et ils sont au même niveau que ceux du colza.

En regardant de près les chiffres, on découvre quelques surprises. Ainsi, pour 2021, l’UE avait produit 10,5 Miot de graines de tournesol, unvolume quasiment autosuffisant.

Elle a pourtant importé 450 000 t en provenance de pays tiers, et en a exporté environ 300 000 t.

En graines de tournesol l’UE est pratiquement à l’autosuffisance, mais ce n’est évidemment pas le cas de tous les pays membres européens. Les graines importées ne venaient pas majoritairement d’Ukraine mais de Moldavie, qui en a fourni 300 000 t et seulement 60 000 t venaient d‘Ukraine.

Le constat change quand on regarde la situation en tourteaux et en huile de tournesols obtenus à partir des graines. L’Ukraine fournit 1,4 Mio t d’huile de tournesol à l’UE, soit 85 % de toutes les importations de ce produit. Pour les tourteaux 750 000 t venaient de Russie soit 40 % du total importé, et 670 000 t d’Ukraine soit 35 %. Il faut y ajouter 420 000 t ou 22 % du total, venant d’Argentine. C’est sur ces deux produits que l’UE est déficitaire et importe.

farinebioLa guerre en Ukraine a catapulté les prix des céréales conventionnelles à des records, et même à leur doublement par rapport à il y a un an dans beaucoup de cas. Ce n’est pas le même constat pour les prix des céréales bios.

Une partie des céréales conventionnelles atteint même un prix plus élevé que celui des bios, ce qui ne s’était jamais vu jusqu’à présent. Dans tous les cas, l’écart entre les deux catégories de céréales s’est singulièrement réduit.

Les prix de gros pour le blé ont franchi la barre de 400 €/t, certains de très loin, et sont tout proches du prix des bios. Ces mêmes niveaux étaient y a un an de l’ordre de 250 €/t, prix déjà élevés par rapport au long terme. Pour l’avoine et le seigle, le conventionnel est plus cher que le bio.

L’écart s’est pincé, et même si les cours de bios ont progressé un peu, leur augmentation est limitée - sauf pour les céréales fourragères bios. Ceci montre que les augmentations de prix des bios ne vont plus de soi. Ils sont déjà élevés dans le détail et possèdent peu de marges d’augmentations supplémentaires dans une conjoncture d’augmentation globale des couts de l’alimentation. Le blé bio panifiable a augmenté de 60 €, à un prix autour de 490 €/t, et celui du blé conventionnel a augmenté de +200 €/t à environ 430 €/ t.

poule oeuf 2Des chercheurs israéliens ont modifié par Génome Editing le génome de poule, de telle façon que les embryons mâles périssent dans les œufs. On connait les problèmes des accouvoirs avec l’interdiction de détruire les poussins mâles.

Mais la décision européenne de ne pas vouloir classer cette procédure en OGM provoque des levées de boucliers des tenants les plus exigeant de la position anti-OGM.

Le chercheur israélien de l’Institut public de recherches ARO veulent mettre sur le marché, avec l’entreprise américaine NRS Poultry, cette procédure technique issue de Génome Editing, qui modifie le patrimoine génétique des poules de sélection. Il n’y aurait plus de descendants mâles à travers les œufs de ces poules modifiées.

Selon la demande de brevet déposée, les animaux-mères transmettent un gène fatal aux embryons mâles, alors que les embryons femelles se développent normalement et pourront être utilisées comme pondeuses.