Sommet : bref décryptage
Julia Klöckner, la ministre allemande (ici avec Julien Denormandie) ne se fait guère d’illusion : la réforme de la PAC risque d’être beaucoup plus agitée que ne le laisse penser le récent accord au Sommet sur le budget.
L’accord de Bruxelles des chefs d’Etat et de gouvernement est financièrement un bon accord pour le budget agricole et pour l’agriculture, en dépit des précautions oratoires prises pour ne pas le reconnaitre aussi clairement. Mais il ne règle pas, au contraire même, la question clé pour la future politique agricole commune, à savoir son architecture verte.
Il faut d’abord que cet accord au sommet passe au moulinet du Parlement européen, qui aimerait bien faire valoir sa prééminence démocratique par rapport aux autres institutions européennes. Il a déjà annoncé son insatisfaction devant le sort réservé dans cet accord aux crédits de recherche, de santé, de protection du climat et de l’environnement. Il est peu probable que des attaques sur le budget retenu pour l’agriculture trouvent une majorité au Parlement européen, mais il est certain qu’il y aura un soutien renforcé au conditionnement des financements agricoles.